Sup de Sub / Mark Hubbard
Campus Jean-Paul Curnier
Mars 2023
semaine 5 de Création
Œuvre #168-La vie des étudiants à Sup de Sub
#essaividéo #souffle
Pour nous décevoir, CK et Sofiane ont décidé de prendre tout ce qu’ils ont appris cette année, et de ne pas l’appliquer. Ils filment le rien, et le filment mal.
Pourtant, le regard du spectateur, confondu par ses attentes et son éducation audiovisuelle, créé du sens dans ces plans mal, ou plutôt innhabituellement réglés. Dans le fond, il y en a autant dans une intrigue bien ficelée que dans la danse des feuilles, devenues actrices, ou le repas de Emir.
Détachée de normes, l’œuvre est libre d’être sensible à l’imperfection des instants.
Une vision trouble de la réalité, qui rappelle que l’oeil, cinématographique ou pas, est un filtre.

Cheick 'CK' Ba

Sofiane Meghebbar
Œuvre #222 - Le Boss de Boboch
Lors de la représentation, au moment du visionnage du film Le Boss de Boboch, superproduction d'action kung fu au casting foisonnant de la quasi-totalité des étudiants, Lewa Shine, réalisateur et monteur, prend la parole.
Il n'a pas pu terminer le montage, tourmenté par des difficultés techniques et son propre perfectionnisme.
Stupeur parmi l'équipe du film, qui apprend à l'instant que leur travail ne sera pas montré.
En compensation, Lewa a écrit et dessiné un manga, qui incarne selon lui l'esprit du Boss de Bamboche.

plein-écran



plein-écran
Içi, Lewa questionne l'ultra-violence des mangas d'actions, dits shonen, en retirant leur essence: les stripes représentant le combat. Dénudé d'apparat, on obtient un regard différent sur ce qu'il se passe: les coups, laissés à l'imagination du lecteur, n'ont pas moins d'impact, ils sont au contraire ramenés à leur réalité crue - un déferlement de violence.
La déception de ne pas voir les actions des personnages prend sens: la transgression du protagoniste, ce meurtre, aurait-elle autant d'impact représentée de manière divertissante ?
C'est pourtant loin de satisfaire ses camarades.
S'entame alors une discussion houleuse, où tout le monde cherche à comprendre ce qui a motivé ce choix.
Les explications sont éparses et obscures. Problème de lumière, de son, de temps, d'ordinateur, de raccords, de motivation. De personne, et de tout à la fois.
Malgré la frustration on fini par s'y résigner: on ne verra pas le Boss de Bamboche.
C'est une bonne occasion pour parler de ce qu'entraîne les prises de décisions individuelles dans un travail de groupe. Les étudiants ne reproduiront pas cette erreur.

Lewa-Shine
Miete
Œuvre #223
#plot #twist
Le public vient de vivre une expérience de déception.
En fait, Lewa Shine a bien effectuer un montage, que nous visionnons alors que l'ambiance se détend.
Nouvelle surprise, ce n'est pas le film attendu, mais un making-of du tournage.
Ce montage remplie pour son créateur avant tout une fonction de rebondissement, et de divertissement pour les étudiants qui se voient au naturel. Cependant, on peut y trouver une valeur artistique. Il révèle la frontière entre jeu et soi chez les acteurs en se concentrant sur les moments où ceux-ci ont un pied de chaque côté.
L'ambition n'étant pas celle d'un produit fini, on peut aussi observer des choix de montage libres, qui montrent l'arbitraire de cet art. Nous ne pouvons voir l'état d'esprit des étudiants et leur processus de création que par bribes. Ces plans imparfaits nous rappellent que la vidéo est une lentille déformante.
Œuvre #224 - LE BOSS DE BOBOCH
#enfin #streetfight
Après ces retournements de situation, nous visionnons enfin le film.
Le Boss de Boboch utilise les codes du film d’arts martiaux et les adaptent au contexte de vie des étudiants: Bobigny et la Seine Saint Denis. Les étudiants rendent hommage à la fois dans le jeux, la chorégraphie, le montage et le son, aux mangas animés avec lesquels ils ont grandi. Ils interprètent ces archétypes en y intégrant leur propre personnalité.
Pour en savoir plus sur l’écriture du projet et l’histoire complète, ci-joint la note d’intention.

Emir Zairovic

Wilson Bernardo Jose
réalisateur, monteur

Lewa-Shine Miete

Tiéba Tirole

Tom Pinto
Sofiane Meghebbar


Wali Sidibé
Les acteurs

Anna Quehen
cadre et lumière
prise de son

Quincy Ramon
Œuvre #184 - Semaine de déception
#collagevidéo #rage
Lucas a choisi de nous montrer à travers ce montage les déceptions qu’il a vécu lors de la semaine.
Essai sur la difficulté, sa vidéo rappelle que la vie se mettra toujours en travers de la création artistique, mais que c’est en cela que cette dernière trouve son sens.
Elle défoule bien, aussi.

Lucas Delbarre